Rosa candida
Le héros candide de cette histoire, si affectueux avec ses roses et son nourrisson conçu comme elles dans une serre, se vit avec une étrange plénitude féminine, à l’image de sa mère morte, peut-être, dans l’accueil et l’acquiescement. D’un réalisme sans affèterie, tout l’art d’Audur Ava Ólafsdóttir réside dans le décalage du personnage, si éloigné des clichés du héros mâle dépressif à la mode, jeune homme pétri d’une sensibilité d’ordinaire attribuée aux femmes.
Cette insolite justesse psychologique, étrange comme le jour austral, s’épanouit dans un road-movie en forme d’initiation à la vie adulte dont notre héros sort plus ingénu que jamais, avec son angelot sur le dos. (4° de couverture)
J'ai beaucoup aimé ce roman plein d'ironie, d'auto-dérision quelques fois, sur ce jeune garçon amoureux de sa rose, sa fille et de la vie malgré la mort & la maladie. Les descriptions sur la nature (les champs de lave, la mousse,la rose aux huit pétales) sont poétiques.
Les portraits sont justes & discrètement caustiques; Frère Thomas,moine polyglotte amoureux de films et de liqueurs, son père âgé toujours inquiet pour son fils,Anne, la mère de sa fille, son frère jumeau autiste, élégant avec beaucoup de fantaisie.....
Photo du net
Une écriture enlevée; que du plaisir à découvrir cette auteure islandaise.