Jeanne...
En 1977, dans l’année qui suit la mort de sa mère, Jacqueline de Romilly écrit
ce texte, en fait imprimer quelques exemplaires, destinés aux amis. Mais, par
pudeur, parce qu'il y a quelque chose de vulgaire à dévoiler ce que l’on a de
plus intime, elle ne souhaite pas que ce livre soit publié de son vivant et
charge son éditeur et ami Bernard de Fallois de le faire après sa mort.
Jeanne, c’est le portrait d'une femme aux dons multiples, travailleuse
infatigable, qui fit preuve pendant trente ans d'un talent d'écrivain reconnu.
Veuve dès le début de la guerre de 1914, elle choisit de vivre dans l'ombre de
sa fille, tissant ainsi un lien indissoluble entre elles deux. Ce récit nous en
apprend beaucoup sur Jacqueline de Romilly, et l’on comprend d’autant plus
l’admiration et l’affection que ses lecteurs, même s'ils ne l'avaient jamais
rencontrée, ont éprouvées en apprenant sa disparition. (éditeur)
Que dire de ce livre, pris par hasard à la bibliothèque...un sentiment très mitigé pour ce livre sur & de la grande helléniste qu'était Jacqueline de Romilly.
Jacqueline David à la fin de ses études secondaires.
Un couple fusionnel & symbiotique entre la mère & la fille, elles ont quasiment vécu ensemble toute leur vie.
Jeanne, femme intellectuelle & émancipée du début du XX°siècle, n'a-t-elle pas annoncé à sa famille bourgeoise & catholique qu'elle allait épouser un juif (agnostique) le jour du Vendredi Saint....
On traverse ce siècle de bouleversements,de guerres et d'incompréhension.
J'ai beaucoup pensé à ma grand'mère maternelle, un peu plus agée, mais veuve en 1912 avec deux très jeunes enfants qu'elle a dù confier à ses parents durant la première guerre, pour travailler, qui a perdu son jeune frère tué au front dès 1915, et qui a revécu l'exode en 1940 avec toute sa famille.
Ces femmes étaient d'une force de roc, mais à quel prix pour elles,leur vie affective & sentimentale et pour leurs enfants aussi....