Lorsque son père fait le voyage de Téhéran à Paris pour renouveler son titre de résident en France, Yassam Montazami - alors chez son psychanalyste - pressent que quelqu'un de sa famille va mourir. Deux mois après, elle doit dire 'Mon père est mort'. Comment faire face à cette disparition rapide, injuste, douloureuse ? En prenant le parti pris de dire avec lucidité et franchise qui était son père. En regardant l'homme qu'il a été, les souvenirs qu'en ont sa famille ou ses amis, Yassaman Montazami donne un portrait de son père disparu sans sombrer dans la tristesse ou la nostalgie.

 

« Karl Marx et mon père avaient un point commun : ils ne travaillèrent jamais pour gagner leur vie. Les vrais révolutionnaires ne travaillent pas", affirmait mon père. Cet état de fait lui paraissait logique : on ne pouvait œuvrer à l’abolition du salariat et être salarié – c’était incompatible. »

 

J'ai lu ce petit roman d'une traite. Bel éloge aux amours filiales, le sien vers son Père mais aussi celui de ce Père vers sa mère si possessive.

Une écriture simple mais percutante pour nous faire voyager dans cette bourgeoisie farsi entre modernité mais tradition.

 Le meilleur des jours chez Sabine Wespieser