7 février 2016
De l'intime dans l'histoire!
Lorsque la mère de Benjamin Stora est décédée en 2000, il a découvert, au fond du tiroir de sa table de nuit, les clés de leur appartement de Constantine, quitté en 1962. Ces clés retrouvées ouvrent aussi les portes de la mémoire.
La guerre est un bruit de fond qui s’amplifie soudain. Quand, en août 1955, des soldats installent une mitrailleuse dans la chambre du petit Stora pour tirer sur des Algériens qui s’enfuient en contrebas, il a quatre ans et demi et ne comprend pas. Quelques années plus tard, quand ses parents parlent à voix basse, il entend les craintes et l’idée du départ. Mais ses souvenirs sont aussi joyeux, visuels, colorés, sensuels. Il raconte la douceur du hammam au milieu des femmes, les départs à la plage en été, le cinéma du quartier où passaient les westerns américains, la saveur des plats et le bonheur des fêtes.
Ces scènes, ces images révèlent les relations entre les différentes communautés, à la fois proches et séparées. Entre l’arabe quotidien de la mère et le français du père, la blonde institutrice de l’école publique et les rabbins de l’école talmudique, la clameur des rues juives et l’attirante modernité du quartier européen, une histoire se lit dans l’épaisseur du vécu. (éditeur)
La guerre est un bruit de fond qui s’amplifie soudain. Quand, en août 1955, des soldats installent une mitrailleuse dans la chambre du petit Stora pour tirer sur des Algériens qui s’enfuient en contrebas, il a quatre ans et demi et ne comprend pas. Quelques années plus tard, quand ses parents parlent à voix basse, il entend les craintes et l’idée du départ. Mais ses souvenirs sont aussi joyeux, visuels, colorés, sensuels. Il raconte la douceur du hammam au milieu des femmes, les départs à la plage en été, le cinéma du quartier où passaient les westerns américains, la saveur des plats et le bonheur des fêtes.
Ces scènes, ces images révèlent les relations entre les différentes communautés, à la fois proches et séparées. Entre l’arabe quotidien de la mère et le français du père, la blonde institutrice de l’école publique et les rabbins de l’école talmudique, la clameur des rues juives et l’attirante modernité du quartier européen, une histoire se lit dans l’épaisseur du vécu. (éditeur)
Femme juive de Constantine fin du XIX°
Par ce récit intime, Benjamin Stora nous fait découvrir l'histoire de ces juifs d'origine berbère,vivant à la limite de la médina , parlant l'arabe, mais aussi éduqué à l'école républicaine française.
C'est aussi l'histoire de cette Algérie multiple, complexe,qui n'arrive pas à guérir des ses blessures, mais la France non plus d'avec son roman d'amour/haine.
Benjamin Stora est de ceux qui a permis que les (pudiques) évènements se nomment enfin GUERRE d'Algérie, les mots sont importants pour comprendre.
Un autre des ouvrages important à mon avis fut la gangrène & l'oubli où l'historien tente d'expliquer les suites malheureuses de cette guerre post-coloniale.
Constantine, une ville que j'ai pù découvrir lors d'un douloureux rapatriement sanitaire en décembre 1982; ville où j'ai été accueilli très chaleureusement par des amis de coolègues;ville où j'ai été réveillée la première fois de ma vie par l'appel à la prière à la place des cloches.
Médina de Constantine où j'ai pu pénétrer guidée par une jeune architecte spécialiste de ces villes; Médina où les enfants célébraient bruyamment le Mouloud en faisant éxploser des pétards mais nous entraînant dans des rondes. A Constantine, les femmes m'ont montrée aussi leurs bijoux, leurs magnifiques robes brodées; j'ai aussi découvert que dans la même rue se cotoyaient les avocats-ntaires & les bijoutiers!
Robe de mariée arabe à Constantine
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